
Septembre octobre novembre décembre janvier février … Les mois qui défilent, comme une petite comptine, à en perdre le sens, sans réussir à les oublier.
Septembre octobre novembre janvier février… La difficulté de l’attente, de savoir que la grossesse n’est toujours pas arrivée…
Septembre octobre novembre décembre janvier février… C’est si court, et pourtant tellement long, ces 6 mois écoulés.
Je vais vous l’avouer, je suis passée par plusieurs phases, de l’impatience au désespoir. Et puis finalement, je suis sereine maintenant. J’ai même laissé tomber les tests, moi qui au début courait acheté ceux à détection précoce, pour gagner quelques jours de diagnostique.
En décembre, lors de ma visite annuelle chez la gynécologue, la fameuse « juste pour voir si tout va bien », j’en ai profité pour lui poser quelques questions. Avoir son avis sur mon âge (« 30 ans ? Mais c’est rien ça, c’est l’âge moyen du premier enfant en France »), sur celui de mon conjoint (« 42 ? Non non tout va bien. Evidemment, ça prendra plus de temps qu’à 20 ans, mais ça marche »), sur les tests d’ovulation (« il y a toujours une chance que le résultat soit faux et que, en vous focalisant sur cette date, vous négligiez les autres jours »).
La meilleure technique, selon elle ? Oh surprise: « Ayez des rapports réguliers, c’est comme ça que ça marche ! ».
Si il y a bien une chose que je remarque, au fil des mois, c’est à quelle point cette décision – celle d’avoir un nouvel enfant – ne laisse personne indiffèrent. Pour vous dire vrai, il y a peu de monde dans la confidence (dans mon entourage proche je veux dire. Une toute petite poignée). Ma cousine ma exemple, qui a fondue en larmes (de joie. Enfin… j’espère !). L’une de mes meilleure amie à été ravie, et s’est lancée dans la conception d’un petit troisième, en espérant ainsi que nos grossesses coïnciderait (elle est aujourd’hui enceinte de 3 mois).
J’ai évoqué le sujet avec mon psychiatre, comme un élément vraiment secondaire, et il a bondit dessus, a ouvert de grands yeux, et m’a demandé si nous avions déjà abordé le sujet, et si je voulais en parler (je vous en reparlerais).
J’ai aussi profité d’une visite chez l’ostéopathe – pour une toute autre raison – pour lui parler de mon projet et lui demander de jeter un coup d’oeil à mon bassin, pour le remettre en place si besoin ( oui, il le fallait). Le cliquetis de ses doigts sur le clavier, occupés à remplir mon dossier, s’est instantanément arrêté. Elle a relevé la tête, m’a regardé dans les yeux et m’a demandé si j’avais « déjà tenté toutes sortes de choses » avant de venir la voir. En me demandant si elle évoquait là ma vie sexuelle ou des pratiques obscures dont je n’avait pas connaissance, j’ai balancé la tété de gauche à droite pour lui indiquer la négative. Elle s’est relâchée et m’a confiée que certaines femmes, ne voyant pas le miracle de la vie s’opérer, s’adonnait à des techniques un peu folle. Intéressée, j’ai ouvert la bouche pour lui en demander plus, mais elle m’a alors indiquer de la main la table sur laquelle je devais m’allonger, et je n’ai pas put pousser plus loin la conversation. Avant que je parte, elle m’a quand même conseillé de revenir si dans quelques mois je n’étais toujours pas enceinte, et m’a dit que l’acupuncture offrait de bons résultats.
Et vous, avez-vous mis plusieurs mois avant de tomber enceinte ?
Avez vous tenté des technique un peu folles ? Si oui, je serait curieuse de savoir lesquelles !
A bientôt,
S.